“Je suis née
de la dernière pluie.”
Anne-Marie Beeckman est née en 1952 dans les Pyrénées et vit actuellement dans le Lot. Elle devient, en 1989, la compagne du poète surréaliste Pierre Peuchmaurd. Elle a publié de nombreux recueils de poésie (Atelier de l’Agneau, L’Oie de Cravan, Pierre Mainard éditeur, Éditions des Deux Corps…) et a participé à l’aventure de la revue Le Cerceau et animé Le Grand I vert et les éditions La Morale merveilleuse..
« Le pouvoir d’Anne-Marie Beeckman est absolu, sans frein ni limitation », dit Laurent Albarracin. (…) Ce sont les cibles qui tremblent d’avoir été atteintes, transpercées. Les mots ont fusé, ces mots souvent rares qui assurent une parfaite domination sur les choses, ces seuls beaux mots qui élisent un monde. »
Olivier Hobé lui demande : « Êtes-vous cette petite bête que l’on pressent sous l’écrit, sous son lit de feuilles ? »
Elle écrit : « Je suis née de la dernière pluie. »
« (…) Il y a chez ce poète de la féminité en alerte et du désir en feu, la joie de la licence et l’effervescence du lit, la férocité du plaisir et la morsure de l’amour. Depuis la disparition de Joyce Mansour – la mante surréaliste aux mâchoires de satin -, jamais la poésie n’avait, je crois, approché la folie du corps avec autant d’ardente précision dans le rituel cruel du désir, du plaisir, de l’abandon (…). »
Alain Joubert, La Quinzaine littéraire , n° 825, 16 février 2002
« Cadrage / Débordement : Anne-Marie Beeckman » par Claude Vercey, Décharge, n° 194, pp. 8-16, juin 2022