J’ai dit la vérité et je n’ai rien dit.
J’ai dit l’amour et je ne sais ce que j’ai dit.
Né en 1948, Jean-Yves Bériou réside à Barcelone depuis plus de vingt ans. S’il connaît bien l’Espagne, il arpente le Connemara irlandais depuis près de quarante ans. Avec Martine Joulia, en plus de traductions parues en revues et plaquettes, il a traduit des livres de poésie espagnole : Livre du froid (A. Soriano éditeur, 1995, 2005) et Livre des poisons (Actes-Sud, 2009) d’Antonio Gamoneda ; Mes animaux obligatoires, Ildefonso Rodríguez (A. Soriano éditeur, 2000) ; La Voix de l’attention, Miguel Suárez (A. Soriano éditeur, 2003) ; Racines d’ombre, Olvido García Valdés (Cadastre8zéro, 2010). On leur doit également la première traduction en français des poèmes du vénézuélien Juan Sánchez Peláez (Pierre Mainard, 2017).
Avec Derry O’Sullivan, ils ont également traduit les Lamentations de la vieille femme de Beare, long poème anonyme en irlandais des VIIIe ou IXe siècles (troisième édition à L’Escampette en 2006) et des textes de sean-nós (chant traditionnel irlandais), ce cante jondo a cappella de l’ouest irlandais (Le chant profond de l’ouest, 2009).
Bien longtemps après une première plaquette en 1964, il a collaboré, à partir de 1987, à diverses revues françaises et espagnoles, et publié des plaquettes chez Myrrdin, à La Morale Merveilleuse, et aux Cahiers de l’Umbo, ainsi que trois livres de poèmes à L’Escampette.
D’autres passions l’habitent, comme par exemple la musique : jazz et musiques improvisées, flamenco, rebetike grec, musique irlandaise…
Enfin, il ne peut séparer tout cela, la poésie et la vie même, du refus du monde tel qu’il est, ainsi que de l’affirmation de son nécessaire dépassement. À ce titre, il entretient une relation intime avec les exigences qui forment le cœur du projet surréaliste. Il était donc légitime, compte tenu des qualités poétiques qui se dégagent de son écriture, que Jean-Yves Bériou rejoigne avec La Confusion des espèces le catalogue de Pierre Mainard.