Né en 1950, dans un train à destination de Rome, c’est Pie XII qui lui donne son prénom de baptême. Sa mère, cantatrice, l’abandonne. Il suit son père – grand critique gastronomique, l’un des fondateurs du fameux Gault et Millau, et qui épouse la fille de la musicienne Germaine Taillefferre du Groupe des Six. Après leur divorce, à quatorze ans, Orlando se retrouve seul à Paris.
Il a roulé dans la Delage de Boris Vian et l’Aston-Martin de Roger Nimier, il a assisté aux dérives canularesques d’Albert Vidalie et d’Antoine Blondin, il a connu l’humour et la gentillesse de Jean Tardieu. Philippe Soupault lui faisait des grimaces et lui parlait de l’enfer, Julien Gracq lui offrit, à huit ans, son premier stylo à encre.
Docteur ès-Lettres, professeur de linguistique médiévale et de guitare, boxeur, auteur d’un livret d’opéra sur François Villon…, Orlando de Rudder est mort en octobre 2015.
« Orlando de Rudder, la rage d’écrire » par Pascal Perrot, Brouillon-de-culture, 2005