Né en 1945, poète, traducteur et critique littéraire, Pere Gimferrer a fait des études de Droit et de Lettres à l’université de Barcelone. Écrivain précoce, – il publie son premier livre à l’âge de dix-sept ans – il écrit d’abord comme tant d’autres écrivains catalans sous la dictature franquiste en castillan Malienus (1962), Mensaje del tetrarca (1963), Arde el mar (1966) qui marque toute une génération de lecteurs et sera traduit en 1981 chez Seghers sous le titre de Mer embrasée, et La muerte en Beverly Hills (1968).
C’est en 1970 que Pere Gimferrer publie son premier recueil en catalan Els Miralls (Les Miroirs), suivi de Foc cec (Feu aveugle) en 1973, et c’est en 1977 que paraît L’espai desert (L’Espace désert) aussitôt salué par la critique, l’auteur se voyant décerner le Prix Josep Carner de l’Institut d’Estudis Catalans et La Lettre d’or attribuée au meilleur livre catalan de l’année.
Depuis, l’œuvre de l’écrivain n’a cessé de s’enrichir tant dans le domaine de la poésie que dans celui de l’essai ou du roman. Il a consacré de magnifiques monographies sur l’art de Tápies, Ernst, Miró, Toulouse-Lautrec, De Chirico (toutes traduites en français). Il est membre de la Real Academia Española depuis 1985 et a reçu, entre autres, le Premio Nacional de Literatura, le Premio Nacional de Literatura de la Generalitat de Catalunya, et en 2000 le Premio Reina Sofía de Poesía Iberoamericana.