Homme du Sud, né en 1948 à Avignon, Claude Guerre écrit de la poésie et la dit. Il aime pratiquer le Dire. Au théâtre, à la radio, sur le pavé, il est partisan d’un engagement du corps et de la voix. C’est avec la compagnie avignonnaise d’André Benedetto qu’il a appris l’art du théâtre et l’exigence artistique. Il a ensuite écrit et mis en scène ses propres textes de théâtre et poésie. Pour France Culture l’artiste a réalisé pendant 23 ans les textes du théâtre contemporain sous la forme des fictions radiophoniques. Pour cette même radio, il a œuvré avec André Velter à la réalisation des Poétiques, 80 spectacles radiophoniques sur les textes des poètes du monde entier dans de très grandes salles comme la Mutualité, et régulièrement au Théâtre du Rond-Point et au théâtre de l’Aquarium. Nommé directeur de la Maison de la poésie à Paris (2006-2013), il en a fait la place forte du théâtre poétique, programmant 120 spectacles sur les textes des poètes et montant lui-même Tony Harrison, Laurence Vielle, Georges Bataille, Bernard Noël… (mission après lui abandonnée). Il a créé là, Dans le Jardin de mon père, spectacle sur son poème éponyme. Son goût pour l’expérimentation l’avait conduit à constituer autour de lui le Groupe Znyk une troupe de comédiens au service de la poésie.
Ayant initié un groupe d’apprentissage de la poésie par cœur (amateurs éclairés auto baptisé parchoeuristes) à la Maison de la poésie à Paris, Claude Guerre a continué à affirmer sa certitude quant à cette manière d’oraliser le texte des poètes, dans les villages du Jura et au Festival de poésie de Lodève… Il va initier en janvier 2020 un groupe de parchoeuristes à Bruxelles en compagnie de son amie poète Laurence Vielle. Il existe en continu, chez lui à Arles, un groupe d’amateurs de la récitation de poésie, qui donne un sens inédit à la création artistique et l’engagement politique, but que Claude Guerre a toute sa vie recherché. Ce groupe pérennise son action poétique sous des formes fantasques vivantes.
Claude Guerre a publié en 2016, chez Actes Sud, une traduction depuis la langue provençale du Poème du Rhône de Frédéric Mistral. Il vient de traduire, chez le même éditeur et du même auteur son grand poème totémique, Mireille (sortie 2020).
Dans le jardin de mon père est toujours disponible à la représentation.
Bibliographie