Théorie des ombres

La lumière est la blessure de l’ombre. Sa cicatrice aussi.

L’ombre est le regret des choses. Ou leur vanité.

La feuille, du haut de sa canopée, dort sur un matelas d’ombre.

On a parfois du mal à franchir le seuil de son ombre.

« J’ai vu des ombres au travers des ombres. Je les ai vues cheminer, s’entredéchirer, puis simplement effacer leurs traces avec d’infinies précautions : les ombres ne marchaient plus, ne luttaient plus, n’étaient plus éclats de voix ou de roche propices aux étincelles, dans l’agonie d’un écho lointain. Les ombres entraperçues au travers des ombres étaient hémorragie, leur lumière noire illuminant ma nuit d’un bouquet vacillant. »
Bouquet vacillant diffracté en théorie d’aphorismes qui, sous leur lumière, révèlent l’envers des choses, leur chatoiement.

2025 – 48 p. assemblées en cahiers cousus, sous couverture à rabats – 11 x 17 cm
Ce livre a bénéficié du soutien financier de la région Nouvelle-Aquitaine dans le cadre de l’aide au programme éditorial 2025.