Pour être poète
d’abord il faut être Tarzan…
Luis Ernesto Valencia (1958-1968), fils de paysans colombiens, n’alla jamais à l’école. Il fit une fugue à six ans et fut recueilli deux ans plus tard à Cali par le poète Elmo Valencia, qui le trouva endormi dans l’escalier menant chez lui. Baignant dès lors dans l’atmosphère des avant-gardes artistiques colombiennes durant les bouillonnantes années 1960, celui qu’on appelait le « Gigolo des Dieux », ou « le Colibri », chez les nadaïstes, chantait et écrivait des poèmes sur les murs de sa chambre. Il mourut une nuit, âgé de dix ans, renversé par le véhicule d’un fabricant de glaces.