Max Rouquette est né en 1908 à Argelliers, village de l’arrière-pays montpelliérain entouré de bois. Son enfance au contact de la nature sauvage l’a marqué profondément, et il s’est imprégné auprès des gens d’Argelliers de cette langue occitane dont son père lui révéla la force poétique en lui récitant un jour une strophe de Mirèio de Frédéric Mistral. Poète, prosateur et dramaturge, traduit en français à partir de 1981, puis en de nombreuses autres langues, il a gagné peu à peu une notoriété internationale large et continué l’élaboration de son œuvre jusqu’à sa mort, le jour du solstice d’été 2005, à 96 ans.
« Max Rouquette a écrit en occitan, comme quelques autres poètes singuliers de ce siècle… Cela n’a au bout du compte aucune importance. Sinon peut-être que cette langue souterraine, d’abord goûtée aux lèvres de la première enfance pour dire les choses essentielles de la vie, puis patiemment domptée et métissée aux rencontres successives de l’âge d’homme, s’est érigée, à travers sa difficulté d’être, en matière privilégiée de l’écriture. Tous les textes de Max Rouquette résonnent de cette origine féconde. Ils en tirent probablement leur sève unique, et cette faculté d’éblouissement, tissée de beautés et d’angoisses, qui nous les rend communicables et si précieux. »