Les Croyances populaires

À partir d’extraits de textes jamais réédités depuis leur parution, ce florilège aborde successivement l’ethnologie comparée, le symbolisme, les croyances populaires, c’est-à-dire le noyau de l’œuvre savante d’Élie Reclus (1847-1904).

« Reclus mais libre :
Si l’on reconnaît, aujourd’hui, l’importance des travaux géographiques d’Élisée Reclus, son frère, Élie, auteur d’une œuvre fleuve reste dans l’ombre. Né en 1827, mort en 1904, il eut, comme son frère, un engagement politique que seule la débâcle de la Commune refroidit : administrateur d’une banque de “crédit au travail” dédiée aux ouvriers, brancardier puis directeur de la bibliothèque nationale. Mythographe, ethnographe, ses travaux acharnés tirent peut-être leur origine de cette pensée : “les mythes du passé recèlent les secrets de l’avenir”.
Joêl Cornuault présente et donne, aujourd’hui, quelques pages retrouvées d’un volume Les Croyances populaires. Ce sont de courts articles, sortes de bois gravés littéraires, qui passent de l’étude des lieux hantés, des fonctions des miroirs, du symbolisme du coq, des meuniers, à celle des dieux populaires. Tout un savoir non-officiel traité avec la conviction que “mettre la fable d’un côté, la réalité de l’autre, c’est couper le héros en deux”. Le pittoresque côtoie le savant, toujours mené par une langue vive, claire, qui rejoint souvent celle du conte. De source souvent livresque et de rendu littéraire, ses recherches – dont on peut mettre en doute l’exactitude scientifique, dira le barbon professoral – forment l’apéritif d’une œuvre encore à exhumer.
Comme un complément, le numéro 73 de la revue Plein chant, livre poèmes, essais et chroniques du même Cornuault. On y retrouve les deux Redus, un bel article sur Joseph Ishill, imprimeur-éditeur, quelques conseils pour une bibliothèque asiatique. Le goût d’un homme, le goût de quelques-uns. Pour se souvenir de vivre. » (Pierre Hild, Le Matricule des anges, 2001)

2001 – 56 p. – 13 x 21 cm – Coédition Librairie La Brèche – Textes choisis et présentés par Joël Cornuault.