Chroniques désordonnées

Les pages qui composent ce petit volume ont toutes été publiées une première fois, entre 1984 et 1996, dans un bulletin confidentiel hors commerce, intitulé Gilgamesh et ses amis, dont alors je m’occupais seul à la campagne.
Tout à tour réflexions et souvenirs personnels, chroniques intimes et portraits littéraires ou artistiques, elles évoquent des expériences toutes proches : habiter, lire, voyager, rêver. À ma guise. Sans plan précis ni continuité. Pareille indiscipline ne me déplaît pas. Je la revendique comme faisant partie du bouillonnement – j’allais écrire du brouillonnement, de l’existence. Dans l’espoir imprudent, malgré tout, qu’il en jaillisse de temps à autre un peu de sens et d’ordre en profondeur. « Gilgamesh et ses amis, ai-je dit un jour, croît comme l’arbre, son feuillage, ses cercles de bois, à la poursuite sans fin d’une vérité personnelle et pourvu que transparaisse, aussi faible lumière soit-elle, auprès des “consciences amies”, une expérience propre, palpable de la vie. »

Joël Cornuault

1997 – 56 p. assemblées en cahiers cousus sous couverture à rabats – 15 x 21 cm