L’Heure de partir
Javaloyès SèrgiCollection fédérop / 3- Littérature
Roman traduit de l'occitan par Guy Latry
ISBN : 978-2-85792-152-7
18,00€
Traduit de l’occitan, écrit selon un plan circulaire, L’Heure de partir raconte les cinq derniers mois de la guerre d’Algérie à travers les yeux d’un jeune garçon de 12 ans, exilé de sa terre oranaise et transporté en terre de Béarn où il découvre l’hiver, la neige, le froid. C’est le roman palimpseste d’un double exil : celui d’un gamin qui prend soudain conscience qu’il n’est pas de ce peuple auquel il pensait appartenir, qu’il n’est plus considéré comme légitime sur cette terre, et qui va se retrouver en France, la patrie mère pourtant, dans un autre exil, celui des rapatriés. Pauvre à Oran, pauvre en Béarn, il se construit sur une toile de fond dont l’altérité est la trame.
« Le voyage de Javaloyès, des Baléares en Algérie et en Béarn est une suite d’odeurs, anis, café du matin, parfum de femmes et de dames, de neige.
Mais surtout, de sang : tuberculose et guerre – le sent-bon de notre siècle, pour tout pays et chaque lieu. Le sent-bon Hermès de la mort qui désinfecte tout. Odeur de cave, notre douce solitude. “Il est des parfums frais…”.
L’innocence d’un enfant qui voit et qui ne s’y laisse pas prendre.
Nous recevons tous, par la poste, des publicités de machines, de meubles, de partis politiques, de patriotismes, d’humanitarismes et bien d’autres bêtises. L’instituteur de Javaloyès, en Algérie, en est mort. Les prisons les plus rusées s’organisent dans la vie quotidienne avec là un lustre, là un toupin ou un escalier ou encore une petite fenêtre. Mais l’enfant, lui, rêve. On lui promet la neige du lointain et quand il trouve la neige du Béarn, il n’en est pas ému pour autant. L’Ange, lui, c’est la neige véritable. Il sauve tout, en désirant.
Après la guerre, en 45, un livre sans aucune pitié, “La 25e Heure” nous a fait voir comment la terrible Até pouvait nous pourchasser dans nos destinées. Mais grâce au mal d’amour de l’Ange, nous devons savoir que les filets se sont troués en de nombreux endroits. L’Ange sauveur les connaît tous. »
Préface de Bernard Manciet pour la première édition en français.
2004 – 240 p. – 12 x 19,5 cm