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Gelina Calamita

Gélineau Claire

Collection fédérop / 2- Paul Froment
Poésie - dessins de l'autrice

ISBN : 15 €

15,00


« L’ouvrage qu’on va lire – puisqu’il y a un texte – et regarder – puisqu’i1 y a des dessins – est l’histoire d’une vie, de la vie d’une jeune femme qui termine son adolescence. Mais cette histoire se présente dans des conditions bien particulières, et il faut savoir la déchiffrer, presque la décrypter : elle est à la fois personnelle et exemplaire en ce sens qu’elle n’a pas été la seule à la vivre et à la parcourir, mais celle de beaucoup d’autres. Elle est d’ailleurs moins faite qu’à faire, moins écrite qu’à écrire, bien qu’aussi elle soit achevée. C’est un parcours qui a atteint le lieu entrevu, le lieu visé où l’existence n’a plus qu’à se réaliser : l’itinéraire a abouti à une fin vue d’une façon émouvante et imprévisible, à la suite d’une longue recherche. Cette fin a été atteinte de la manière la plus étrange, sur le trottoir d’une grande ville : c’est là que s’est manifestée cette lumière, cette illumination qui va pénétrer le lecteur lui-même au fil des pages. »
Extrait de la préface de Jean Lacroix

« Auteur connu depuis lors sous le nom de Claire Auzias, devenue historienne, spécialisée en histoire sociale et plus particulièrement en histoire du peuple rom, dont elle n’a cessé sa vie durant de défendre les droits. Pour revenir au texte en question, il faut remonter un peu dans le temps. En mai 1968, Claire Auzias, qui vivait à Lyon, était active dans le mouvement anarchiste local, et au cours des années qui suivirent a participé à quelques actions illégales (braquages, etc.) qui lui ont valu d’être envoyée en prison avec son compagnon d’alors, Didier Gélineau. C’est d’alleurs en prison qu’elle l’a épousé. Quelques mois plus tard, son mari étant mort en cellule d’une surdose médicamenteuse, et elle-même ayant recouvré la liberté, elle est partie sur les routes, comme beaucoup d’entre nous à cette époque, et après un bref séjour en Afrique s’est retrouvée en Inde, où elle a mené une vie errante de plus en plus marginale qui l’a conduite à l’hôpital psychiatrique de Bombay. C’est là qu’après avoir été remise sur pied elle a écrit, du 7 mars au 17 avril 1974, ce poème-journal illustré de ses propres dessins qui a été publié chez fédérop trois ans plus tard en 1977. Indépendamment des liens personnels que j’ai avec Claire depuis une trentaine d’années, j’y vois pour ma part un magnifique écrit brut qui, à côté d’indéniables qualités poétiques, a valeur de témoignage sur une époque totalement révolue, où les individus, contrairement à la misérable économie de soi-même qui caractérise l’esprit contemporain, n’hésitaient pas à se mettre en péril physiquement et psychiquement, dans une quête éperdue d’un ailleurs où l’amour n’occupait pas la moindre place. C’est évidemment l’authenticité désespérée de cette quête qui a motivée le philosophe personnaliste Jean Lacroix à écrire une très belle et éclairante préface à ce petit livre, dont il savait que l’auteur, anarchiste et athée, était loin de partager ses convictions. Mais heureusement, les esprits libres peuvent, au-delà de toute idéologie, se reconnaître et s’apprécier. »
Joël Gayraud

1977 – 63 pp. imprimées sur punchcolor carmen borneo – 24 x 16 cm – broché, édition originale. Préface de Jean Lacroix.
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